02 Septembre 2017
Une évidence, et des doutes !
Avant de faire un partage sur mes doutes actuels, je souhaite souligner une évidence : Au fil des années et de ses améliorations, la formation au coaching systémique de Métasystème est devenue bien plus qu’un simple enseignement à des compétences performantes et une juste posture de coach ou de manager.
Cette offre de formation est maintenant devenue un parcours de transformation personnelle et professionnelle, un parcours initiatique rigoureux qui accompagne vers la maîtrise, une mise en perspective de sens existentiel, une communauté créative de co apprentissage collectif sinon sociétal, etc. En deux mots, ce parcours est un bonheur !
- Le cycle des Fondamentaux du Coaching Systémique en est le tremplin. Le prochain démarre dès les 14-15 septembre.
- Le Cycle de Supervision, soit à Paris soit à Lyon, en est le suivi et l’approfondissement dans le temps.
- Les quatre ateliers Métacoach sont des lieux de soutien et d'approfondissements théoriques et méthodologiques sur la conduite du changement dans des contextes d'équipes et d'organisations. Le prochain est prévu les 16-17 novembre, sur les Processus Délégués, le cœur des méthodes d’accompagnements collectifs.
Sachez que pour moi aussi, cet ensemble est devenu un lieu de transmission très créatif, motivant et immensément en enseignements. Pour bien apprendre, il n’y a vraiment pas mieux que de transmettre avec toute sa générosité.
Et je vous remercie, encore et toujours, pour votre excellent bouche à oreille qui permet à tous ceux qui le veulent d’y venir afin de s’y développer.
Conférences et articles
De façon plus légère, je suis sollicité pour animer de plus en plus de conférences en salle ou en ligne. Pour l’ICF international de façon régulière, pour l’UCO d’Anger le 12 Septembre, (alumni.coach.uco@gmail.com) pour DESAFIO COACHING 30 DIAS d’Argentine le 13 septembre, pour un réseau d’informaticiens en République Moldave le 1er novembre, pour une école de coach au Québec le 14 décembre... Et il y en aura sûrement d’autres. Les sujets de mes présentations tournent souvent autour de l’expansion des frontières internes, au coeur de nos beaux métiers de coach et de manager. Je trouve en effet que nos vraies limites sont toujours internes. Il n'y a vraiment pas de dehors, là bas dehors!
Sur ce sujet, ma question très pratique est devenue : Comment m’entrainer quotidiennement à opérer des micro changements essentiels pour avoir un effet fractal ou viral de façon plus systématique. Cela me permettrait de toucher beaucoup plus de personnes au quotidien. Pour votre inspiration de manager, de coach et de citoyen, je vous propose quelques liens vers des articles/chapitres plus ou moins récents sur ce que j'appelle des micro compétences systémiques :
Sur la Circularité créative dans tous les aspects de nos vies quotidienne, afin de sortir du conservatisme des routines et créer de l'espace pour l'émergent.
Sur comment continuellement provoquer les prises de décision qui permettent de sortir de nos passivités analytiques.
Sur la position basse et la vulnérabilité, stratégie importante de délégation pour managers, coachs, parents, etc.
Sur comment se cadencer dans tout ce que l'on entreprend de personnel et en tant que professionnel, pour bien mieux gérer son temps.
Sur l'art du feed forward, une autre spécialité de Métasystème, totalement complémentaire aux préoccupations sur les feedbacks.
De façon plus légère, je poste quelquefois des articles plus courts sur LINKEDIN et FACEBOOK, des vidéos sur YOUTUBE, des livres sur KINDLE. Pour les consulter, le sésame de recherche, c’est toujours « Alain Cardon MCC ».
Par ailleurs, en clientèle de coaching d’équipe et d’organisation, j'ai toujours un important programme auprès de clients internationaux et multiculturels, surtout en filiales d'Europe de l’Est où l’énergie de développement entrepreneurial et d’innovation est décidément incomparable. Là aussi, j’en apprends tous les jours ! Je figure parmi ceux qui sont convaincus que ce qui peux sauver notre France, c'est l'Europe, et c'est ma façon de participer à sa construction.
Lever de soleil explosif!
Passage à vide
En parallèle ou en contrepoint et à titre plus personnel, cette rentrée se présente sous la forme d’un énorme point d’interrogation. Incontournable! Il faut dire que la fin de notre parcours de trois ans sur Compostelle puis à Fisterra en Galicie, m’a mené face au grand vide de l’horizon Atlantique. Depuis, j’ai un grand doute sur la suite de mon chemin. (Cet aboutissement fut même ponctué par une belle syncope vagale - très impressionnant pour les autres. Moi, j'étais juste absent!)
Les vacances d’été qui suivirent furent en partage avec la nature et en couple. Un peu de sport dans les vagues, de magnifiques levers de soleil, beaucoup d'espace de liberté. Cela m'a surtout permis de mieux contempler voire plonger au sein mon questionnement intérieur. Et je n’en suis pas encore vraiment sorti. (Pour les inquiets, je dors toujours très bien, ce qui élimine le diagnostic de dépression.)
En Août, j’ai suivi la conférence internationale de l'ICF à Washington DC, une ville qui est
à la fois hors de tout état et quand même capitale des Etats Unis. Ce
non-état pourtant central m‘a encore renvoyé au mien. Sur le fond des ateliers et concernant le
coaching, je n’y ai rien trouvé de vraiment nouveau. Heureusement la
forme ou l'architecture des évènements m’inspire toujours, et mes rencontres interculturelles sont d’une
richesse inépuisable. J’ai donc participé avec un
plaisir tranquille, tout en m’y sentant bien étranger. Pas tant à
moi-même qu’à tout ce qui se passait autour, pourtant réellement
cohérent et sûrement intéressant.
Ce début septembre, ma tentation palpable est de rapidement m’embarquer sur d’autres projets professionnels, dans d’autres activités ou écritures créatives, de planifier un autre pèlerinage. C'est mon moteur habituel! J’en retiendrais peut-être certains, mais pour plus tard. Au vu de mon questionnement, toutes les options ou réponses qui émergent actuellement ressemblent un peu trop à des échappatoires faciles, des tangentes passagères et illusoires. Je ne veux pas ou ne peux pas tout de suite combler ce trou de vertige, cet appel au silence ou du large interieur, cet inconfort de l'âme.
Ce qui m'est étonnant, c'est que ce passage à vide n’est pas démotivant, pas démotivé. Même si je piétine un peu, comme dans l’attente d’un très important rendez-vous, ma curiosité m'empêche de tromper cette anticipation en m’occupant autrement. C’est donc un passage à vide mais sans savoir avide de quoi. Cela m’est vraiment inhabituel.
Je me dis que je prends encore du champ. Peut-être suis-je hors-champ, ou en cours de dématérialisation: à mon âge, il paraît qu'il faut s'attendre à perdre de la masse osseuse et musculaire. Peut-être aussi qu’à soixante-huit ans, j’aborde enfin la proverbiale sagesse. Ou alors c’est que j’approche le passage de ma septième décade sans trop avoir de modèle sur la question. J'en ai pourtant vu, des passages!
La suite m'intéresse! Cela m’invite encore plus à laisser toute la place à ce qui peux émerger. Même si c’est justement rien. Peut-être que je commence à véritablement vivre sans projet de lendemain. Pour le moment, tout est juste maintenant, même si ça aussi peut ne faire que passer.
Conclusion
Conclure sur un tel état de questionnement serait y mettre fin. Face au doute, face au rien, je ne vois rien à changer. Je vais alors continuer à œuvrer au fil aléatoire des opportunités et rencontres personnelles et professionnelles, qui toutes, heureusement, me semblent encore pertinentes. Et comme par le passé, j'aimerais toujours que vous en soyez, si ça vous chante! (J'aime cette expression mélodieuse)
Alors je continue à partager ici avec vous, en espérant que cela vous est utile d’une façon ou d’une autre, que vous n’hésiterez pas à me contacter de temps en temps, par écrit, par téléphone, ou par hasard.
Amicalement, Alain