Bilan Provisoire 2013

27 Octobre 2013

Cher(e)s Ami(e)s

Décidément, l’automne m’est une période propice à la réflexion, souvent sous forme de bilan et d’introspection.  L’hiver, la fin de l’année et la perspective du nouvel an me stimulent à faire des inventaires.  Je me surprends à mesurer mes quelques réalisations, à peser mes engagements, à tenter de deviner la forme de mon chemin à venir.  Il semble aussi que mes soixante quatre ans accentuent cette démarche, comme si à l’automne d’une vie active quelque chose m’appelait encore plus à faire le point à la fois sur mes apprentissages et sur ce qui me reste à faire.

Leçons de vie

Aujourd’hui, il me prend l’envie d’écrire quelques leçons de vie qui semblent s’affirmer au point de me taquiner le cœur et l’esprit.  Non qu’elles puissent servir à autrui - à chacun son chemin - mais parce qu’elles me surprennent, me questionnent et me confrontent.  Rien que pour ça, elles méritent une mise en forme même partielle et un partage pour leur donner vie.  Alors voici quelques réflexions :

1) Chacun est le seul pilote de son propre cheminement.  J’ai la certitude que rien ne m’est jamais arrivé sans que j’en sois à la fois le concepteur et le metteur en scène. Ni les autres, ni les aléas n’ont jamais été responsable de mes réussites ou de mes épreuves.  Rien que de très bons acteurs, profondément fidèles à mon scénario.  Si je suis le seul écrivain de mes quelques réussites, je suis aussi celui de mes blessures, de mes accidents de parcours, de mes entraves et échecs les plus douloureux.  Même si j’ai presque tout écrit de façon anonyme ou sous pseudonyme, je sais maintenant que j’ai toujours été le seul vrai auteur de ma vie.

Alors toutes les influences et résultantes positives ou négatives de mon parcours font partie intégrante de l’histoire que seul je me suis écrite, de la route que seul je me suis dessinée, et ceci afin de me construire comme seul, je l’entendais.  Mais bien entendu, cela n’enlève rien à personne.  Au contraire, tout au long de ma vie, tout mon entourage a joué son rôle à merveille.  Sauf à quelques moments de lucidité passagère, l’illusion fut parfaite.  Pour cela je dois un grand merci à tout ces partenaires.

Et je comprends aujourd’hui que c’est aussi comme cela que chacun se dessine et se destine.

2) Tout est utile, tout est positif, il n’y a rien a renier.  Comme mes quelques pleins, tous mes creux ou toutes mes limites les plus inavouables s’avèrent devenir des espaces fertiles, des qualités indispensables.  Par conséquent, il me faut tout garder de ce que j’ai été comme de ce que je suis devenu.  Il n’y a rien rejeter ni à désavouer.  C’est la seule façon de procéder si je veux vraiment et entièrement me mettre au service de ce qu’il me reste encore à faire.

Certes, il m’a fallu du temps pour commencer à vraiment apprécier ce que je suis.  Longtemps je me suis ralenti voire plombé par ce qui me semblait être des maladresses personnelles, des lourdeurs intrinsèques, des défauts de fabrication.  Il me faut encore accepter, puis respecter, et enfin savourer la beauté de mes laideurs, l’originalité de ma complexité, l’utilité indispensable de mes limites.  J’espère qu’il arrive enfin, ce temps où tout ce qui pouvait me sembler être un fardeau superflu trouvera enfin sa juste place, un sens évident, un rôle indispensable dans un équilibre d’ensemble, élaboré depuis toujours dans un but précis.

3) Rien ne se gagne ni ne se perd, la somme est toujours un.  Corolaire du point ci dessus, je ne peux plus percevoir d’erreurs, de fautes ni d’échecs.  Je ne d’ailleurs plus ressentir de réussite ou autres jugements positifs, à opposer à ce négatif qui disparaît.  En avançant dans ma vie faite d’interactions, le principe d’opposition semble alors s’effacer ou s’annuler.  Le bien et le mal quotidien laisse simplement sa place à l’équilibre naturel ou au juste.  Comme si tous les extrémismes même les plus exacerbés se complétaient et s’unissaient au sein d’un équilibre à la fois unitaire et productif.

Alors, les notions de pour ou de contre se fondent pour disparaître au sein d’un seul principe de neutralité accueillant.  Je me surprends à percevoir des inconnus comme des amis de longue date, de anciens ennemis comme de véritables partenaires de parcours, et bien entendu, des difficultés comme des opportunités à accueillir. Il me devient impossible d’affirmer une position personnelle sans immédiatement envisager la justesse de son contraire.  Rare est le moment où une colère vient me surprendre autrement que par un léger agacement, une peur autrement que par une infime augmentation de ma vigilance.  Même ma tristesse et ma joie d’antan fondent pour laisser émerger une sorte de contentement permanent, un genre d’amusement bienveillant.

4) Il n’y a pas de raccourcis.  La Palisse : Pour commencer à savourer ma soixantaine, il m’a fallu d’abord mettre le temps d’y arriver.  Et tout au long de ce parcours, mon impatience m’a bien souvent été mauvaise conseillère.  Elle m’a régulièrement poussée à emprunter des chemins de traverse, à brûler des étapes, à accélérer des maturations.  Mais ces raccourcis ne m’ont rien facilité.  Ils n’ont souvent réussi qu’à disperser mon énergie, à prendre des risques inutiles, à ralentir ma progression.

En finale, mes meilleurs, voire mes seuls accomplissements sont ceux qui se sont fait en respectant un rythme régulier, une progression patiemment linéaire, une démarche presque scolaire par son manque d’accélérations.  Nul besoin de flamboyance pour construire sa route.  D’autant plus que l’on découvre après qu’elle était déjà très bien tracée.  Même si je me suis toujours senti aspiré par une vision motivante, mon processus de maturation ne s’est jamais fait que brique par brique.  Il faut décidément beaucoup de temps pour apprendre que les arbres grandissent très patiemment, sans faire de bruit, un millimètre à la fois.

Bien entendu, tout cela n’est pas fini.  Ces leçons ne me sont pas totalement intégrées et il y en a beaucoup d’autres même si elles se ressemblent.  Mais ça vaut le coup de s’y arrêter un instant.

Prochainement dans nos salles:

En nouveauté les 25-26-27 novembre, à Paris et en Anglais je propose un marathon de supervision pour coachs systémiques.  La formule du marathon est intense et très puissante.  Sur un rythme soutenu, vous pourrez vous y entrainer afin de booster vos compétences de coach systémique et vous muscler dans une perspective de travail dans un contexte interculturel, au sein d'un réseau international.  Plusieurs coachs européens travaillant auprès d'organisations internationales y sont déjà inscrits.  Et il reste quelques places.

Le Cycle de Supervision en Français sur Paris offrira quelques places à partir de janvier et février 2014.  Vous pouvez vous inscrire dès à présent.  Le cycle de Supervision à Lyon dispose de beaucoup plus de places, et tout de suite, alors ne vous gênez pas pour faire du bruit après des personnes susceptibles d'y trouver leur bonheur.

Le programme de 2014 est affiché sur mon site.  Je commence l’année en fanfare par le légendaire atelier sur La Gestion du Risque / Jeu des cubes dès les 2 & 3 Janvier.  Juste après, les 6 & 7Janvier, je lance le prochain cycle de formation sur Les Fondamentaux au Coaching Systémique. Et le reste de L’année de Métasystème Coach Académy suivra son rythme habituel.  Vous en trouverez le programme sur le site.

Le 6 février à 17 heures, au Forum 104, et dans le cadre de Beyond CT (Coach & Team de Transformance), je donne une conférence participative sur (encore !) le coaching systémique.  Si vous voulez y participer, contactez moi, ou attendez ma lettre du printemps.

Au cours du printemps, je suis aussi invité pour animer une autre conférence en soirée à Lyon, dans le cadre de la S.F.COACH.  La date de l’événement sera affiché sur mon site dès que j’aurais des précisions.

Comme prévu, l’année 2014 se présente un peu plus internationale, avec en plus de la Roumanie dont le marché semble s'activer (nous aussi), quelques voyages au Maroc, au Mexique, et j’espère d’autres destinations hors Europe.

Comme prévu, le Réseau Métasystème s’étoffe, se structure et s’aligne afin d’explorer les frontières du coaching d’organisations, en accompagnant des ensembles cohérents de plus de cinquante personnes d’abord sur deux à trois jours, ensuite dans la durée (c.f. Mac Aaron).  Nous y avons déjà entrepris un certain nombre d'accompagnements en équipe de coachs et y déployons une créativité totalement débordante.

Et comme toujours, je vous remercie pour votre écoute, votre présence amicale, bouche à oreille efficace, votre soutien infaillible à nos côtés.

Amicalement

Alain